Paroles – Aufray – La guimbarde

Le dans «Paroles» par Anonymous
Hugues Aufray
LA GUIMBARDE

REFRAIN:


Trois garçons qui maraudaient
S'en allaient par la forêt.
Le premier était un gueux,
Le second un miséreux.
Le troisième, qu'était boiteux,
Lui, jouait de la guimbarde.

Le plus grand allait devant,
Le cadet allait suivant.
Le boiteux, qu'allait traînant,
Avait tout juste treize ans.
Tout le matin ils marchèrent
Dans les branches et la fougère.
Aux abords d'une clairière,
Soudain, tous trois s'arrêtèrent.

REFRAIN



Dans la lumière sereine,
Entourée de marjolaines,
Appuyée tout contre un chêne,
Une enfant filait la laine.
L'un lui donna des noisettes,
L'autre un bouquet de violettes.
Le boiteux lui dit: "Fillette,
Que tu es donc mignonnette!"

REFRAIN



Soudain l'aîné s'approcha
Et sa menotte lui vola.
La fillette s'affola,
S'en fut courant vers le bois.
C'est l'aîné qui l'égorgea,
L'autre qui la violenta.
Le boiteux, lui, s'échappa,
Et sa guimbarde tomba.

REFRAIN



On raconte que, dans ce bois,
À la lune, on voit parfois
Le fantôme d'un gueux,
Le fantôme d'un miséreux,
Le fantôme d'un boiteux
Cherchant en vain sa guimbarde,
Sa guimbarde, sa guimbarde.