Paroles – Beausoleil Broussard – Tré–carré

Le dans «Paroles» par Anonymous
Beausoleil Broussard
TRÉ–CARRÉ


J. Savoie – C. Fournier J'ai un voisin qui fait du train
Veut s'approcher du bord du chemin
Ça fait trois ans qu'y ouvraient pus le rang
Tout était à l'abandonnement

Le reste du monde qui s'éloignait
L'ectricité qu'arrivait pus
Le tré–carré c'est le purgatoire
Y a le cri de la ville qui appelle

C'est le sang fou qui a eu cette idée
D'aller se traîner dans les grande rues
Y ont oublié jusque ça commencé
Comment savoir où s'en aller

Y a pus personne qui veut s'en rappeler
Qu'y ont vendu leux terres contre des chain–saws
Pour scier encore plus vite la vie qui restait par là
Se retrouver nu–pieds
Pour enterrer au plus maudit les racines que tenaient par là
Se retrouver nu–mains

C'est le sang fou qui a eu cette idée
D'aller se traîner dans les grande rues
Y ont oublié jusque ça commencé
Comment savoir où s'en aller

Y a le père chez–nous qu'est un peu sage
Ou ben peut–être un peu gêné
Y a été pas mal bousculé
Y veut même pus se rasseyer

Regarde les voisins déménager
Pense aux fois qu'on l'a déporté
Y reprendrait le bois un peu plus creux
Plutôt que se faire marcher sur les pieds

Je va–t–y rester de son côté
Être sage avant d'avoir été fou
Me souvenir de ses souvenirs
Sans essayer de m'en faire à moi

Faudrait me décider avant que le chemin soie encore bouché
Jusqu'au chemin de mai
J'ai des voisins qui font du train
Y me font bye bye du bord de la main
On va rester tous seuls au tré–carré