Paroles – Ferré – Si tu ne mourus pas
Léo Ferré
SI TU NE MOURUS PAS
Poème de Paul Verlaine Si tu ne mourus pas entre mes bras,
Ce fut tout comme, et de ton agonie,
J'en vis assez, Ô détresse infinie!
Tu délirais, plus pâle que tes draps;
Tu me tenais, d'une voix plus lucide,
Des propos doux, et puis " que j'étais mort,
Que c'était triste " et tu serrais très fort
Ma main tremblante, et regardais à vide;
Je me tournais, n'en pouvant plus de pleurs,
Mais ta fièvre voulait suivre son thème,
Tu m'appelais par mon nom de baptême,
Puis ce fut tout, Ô douleur des douleurs!
J'eusse en effet dû mourir à ta place,
Toi debout, là, présidant nos adieux!...
Je dis cela faute de dire mieux.
Et pardonnez, dieu juste, à mon audace.
SI TU NE MOURUS PAS
Poème de Paul Verlaine Si tu ne mourus pas entre mes bras,
Ce fut tout comme, et de ton agonie,
J'en vis assez, Ô détresse infinie!
Tu délirais, plus pâle que tes draps;
Tu me tenais, d'une voix plus lucide,
Des propos doux, et puis " que j'étais mort,
Que c'était triste " et tu serrais très fort
Ma main tremblante, et regardais à vide;
Je me tournais, n'en pouvant plus de pleurs,
Mais ta fièvre voulait suivre son thème,
Tu m'appelais par mon nom de baptême,
Puis ce fut tout, Ô douleur des douleurs!
J'eusse en effet dû mourir à ta place,
Toi debout, là, présidant nos adieux!...
Je dis cela faute de dire mieux.
Et pardonnez, dieu juste, à mon audace.