Paroles – Juliette – Monsieur Vénus
Juliette
MONSIEUR VÉNUS
Paroles: Pierre Philippe, d'après le roman de Rachilde Je viens dans cette chambre m'étendre auprès de toi
Beau cadavre qui râle au gré de mes délices
Douce chair embaumée et blanche comme ce lys
Qu'avant l'amour j'ai mis sur ton long torse froid
Je ne suis pas un monstre mais une fille douce
Que le désir des hommes jamais n'intéressa
Je voulais être un autre et toi, vice versa
Tu avais tout l'attrait des belles garces rousses
Oui, roussot tu l'étais, dans tes roses en satin
Expert en fleurs factices, toi l'Hercule Farnèse
C'était, il m'en souvient, en l'an quatre–vingt–treize
Alors je décidai de tordre nos destins
Tu acceptas le jeu, les chapeaux, les voilettes
Les bijoux, les parfums, la soie, le chinchilla
L'hôtel particulier, les bouquets de lilas
Et que je te vis nu choisissant tes toilettes
Que dire de nos étreintes qui puisse être entendu?
Réinventant l'amour nous n'avions pas de normes
Moi l'homme et toi la femme, ce rien était énorme
Et pour te prendre rien ne semblait défendu
Échangeant nos deux rôles dans notre mise–en–scène
À toi la bouche peinte et les seins maquillés
Les longues pâmoisons dans les blancs oreillers
J'avais, moi, la cravache et les ordres obscènes
Mais il y avait un homme qui m'aimait sans retour
Un officier glorieux et droit comme une tige
Il nous surprit un soir et connut le vertige
De voir
MONSIEUR VÉNUS
Paroles: Pierre Philippe, d'après le roman de Rachilde Je viens dans cette chambre m'étendre auprès de toi
Beau cadavre qui râle au gré de mes délices
Douce chair embaumée et blanche comme ce lys
Qu'avant l'amour j'ai mis sur ton long torse froid
Je ne suis pas un monstre mais une fille douce
Que le désir des hommes jamais n'intéressa
Je voulais être un autre et toi, vice versa
Tu avais tout l'attrait des belles garces rousses
Oui, roussot tu l'étais, dans tes roses en satin
Expert en fleurs factices, toi l'Hercule Farnèse
C'était, il m'en souvient, en l'an quatre–vingt–treize
Alors je décidai de tordre nos destins
Tu acceptas le jeu, les chapeaux, les voilettes
Les bijoux, les parfums, la soie, le chinchilla
L'hôtel particulier, les bouquets de lilas
Et que je te vis nu choisissant tes toilettes
Que dire de nos étreintes qui puisse être entendu?
Réinventant l'amour nous n'avions pas de normes
Moi l'homme et toi la femme, ce rien était énorme
Et pour te prendre rien ne semblait défendu
Échangeant nos deux rôles dans notre mise–en–scène
À toi la bouche peinte et les seins maquillés
Les longues pâmoisons dans les blancs oreillers
J'avais, moi, la cravache et les ordres obscènes
Mais il y avait un homme qui m'aimait sans retour
Un officier glorieux et droit comme une tige
Il nous surprit un soir et connut le vertige
De voir